L'apport de Carl Rogers en coaching
Carl Rogers est un psychanalyste et psychothérapeute américain du XX° siècle.
Originaire du Middle West, où les valeurs rurales sont importantes, il développe une vision humaniste de l’homme. Certaines valeurs, telles que l’initiative comme vecteur d’autonomie, ont conduit Rogers à penser que l’homme agira toujours pour son bien, s’il n’est pas contraint par un apprentissage et des règles sociales.
Son approche :
L’approche de Rogers, dite Approche centrée sur la Personne, est une révolution à plusieurs titres :
Un accent sur la relation entre le thérapeute et le patient, qui sont deux acteurs – partenaires, apportant une vision dynamique de la thérapie
Un respect inconditionnel de la part de chacun, soit une acceptation sans condition ni jugement et une valorisation positive du patient
Une empathie, une écoute, c’est-à-dire une capacité du thérapeute à se mettre à la place du patient et à ressentir ses sentiments et ses émotions
Une authenticité, condition essentielle de la relation, en lien avec une congruence et une transparence
Un travail axé Présent – Futur, avec pour objectif de libérer le potentiel du patient, de permettre son développement avec son propre cadre de référence
L’apport de Rogers dans la pratique de l’écoute
L’apport de Rogers dans la pratique du coaching est essentiel : le coach est un confident qui accompagne la personne dans son monde intérieur, tel Socrate et sa maïeutique, pour développer son autonomie.
Pratiquer l’écoute dans un entretien de coaching suppose :
Une écoute active, basée sur l’empathie, le ressenti, avec utilisation du feedback, de la reformulation, de la synthèse et d’un questionnement ouvert. Le coach, par son écoute, devient un miroir. Cela suppose congruence, disponibilité et authenticité de la part du coach
Un entretien centré sur le sujet et son ressenti. L’intérêt est porté sur le sujet et non sur le problème, avec les grilles de lecture propre au sujet, avec une attention portée au verbal, au non verbal et au para verbal
Un cadre éthologique d’entretien : le coach doit éviter de chercher à comprendre et fuir les intentions. Cela suppose d’accepter l’autre, dans une attitude positive de confiance (protection), acceptation (permission) et valorisation (puissance).
Cette pratique suppose du coach 3 attitudes clés :
Un savoir : il doit connaître d’une part le métier et sa déontologie et d’autre part les courants et outils de l’écoute active
Un savoir faire : il doit maîtriser la pratique des différents outils et savoir privilégier celui qui correspond le mieux à la situation vécue
Un savoir être : il doit avoir travaillé à une paix intérieure afin de garder son intégrité professionnelle et personnelle en toute circonstance.
Rogers disait ‘Les seules connaissances qui puissent influencer le comportement d’un individu sont celles qu’il découvre par lui-même et qu’il s’approprie.’